LE TALENT DES CRÉATEURS MEXICAIN N’A PAS DE LIMITES, LA RÉCENTE CAMPAGNE D’H&M LE PROUVE.

Hier la campagne d’H&M #HMlovesMadero a commencé à faire du bruit sur le net , soulevant  différents points de vue. En fin de compte, tout le monde est d’accord sur un point : celle qui a reçu tous les applaudissements et les ovations pour ce travail c’est l’équipe qui a donné vie à cette histoire. Les photographes Dorian Ulises López et Alexis Rayas, la styliste Nayeli de Alba, la créatrice de mode Bárbara Sánchez-Kane, les mannequins de Guerx et Pose Models Mx, la musique de Camilo Lara de l’Institut Mexicain du son et toutes les équipes impliquées.

Un groupe de mexicains que nous admirons fortement et qui, grâce à son travail, nous  aide à guérir petit à petit les blessures culturelles qui continuent à nous faire souffrir et qui ne cessent d’émaner. Le rejet de tout ce qui est local, le mépris pour notre couleur de peau ou le fait que le mot indien soit une offense. Bref, ne pas nous aimer comme pays.

Cette campagne donne massivement lieu à un changement culturel qui naît grâce à la mode. Une transformation qui transcende le physique et qui non seulement nous aide à reconnaitre la diversité de la beauté mexicaine, mais qui nous imprègne émotionnellement et expose à grande échelle que c’est bien d’être nous- mêmes. Des campagnes comme celle-ci, calmeront peu à peu la douleur culturelle de notre sensible société.

Chaque participant de #HMLovesMadero, a su ignorer les préjugés qui freinent de nombreuses personnes au Mexique. En effet, ils créent la beauté du chaos qui entoure notre diversité et notre quotidien éclectique et c’est le changement créatif dont notre pays a besoin.

Cependant, #HMLovesMadero génère également des sentiments mitigés. D’un côté, évidemment nous célébrons cela et nous sommes fières des talents impliqués, nous félicitons H&M d’avoir été à l’initiative de ce succès. Cependant, nous ne pouvons pas oublier ce qui s’est passé le 19 septembre dernier où des femmes ont perdues la vie dans l’immeuble Bolívar 168. Les conditions des travailleurs dans le domaine du textile dans le monde entier sont inhumaines. Nous ne pouvons et nous devons pas occulter les ouvriers du textile de notre esprit et de notre cœur, des campagnes comme celle-ci ne pourraient pas être possible sans leurs mains.



  • PHOTOS: Cortesía

  • TEXTE: María Nájera

  • TRADUCTION: Jennifer Grosvalet

Fecha de Publicación:
Viernes 10/11 2017