L'ILLUSTRATION AU MEXIQUE PREND UN RÔLE IMPORTANT DANS NOTRE PAYS, C'EST POURQUOI NOUS SOMMES PLACÉS AVEC CERTAINS ILLUSTRATEURS NATIONAUX

Cette année, la première édition de la Bienal de ilustración en México au Mexique a été lancée. En vue de cet événement, nous nous sommes demandé l’importance de l’illustration dans notre pays au sein de l’industrie créative – même en dehors de celle-ci – et le rôle que les femmes jouent dans ce domaine. Perspectives, introspectives, mondes et personnages imaginaires, sont appliqués et prennent vie aujourd’hui grâce à la mise en œuvre de ceux-ci dans la mode, les tatouages, l’image de marque, etc.

Á travers la présentation d’illustratrices nous répondrons à quelques question importantes sur l’illustration dans notre pays:

MARIANA MOTOKO

Récemment, l’illustratrice de Chihuahua a collaboré avec une importante marque internationale de vêtement en y implantant ses illustrations.

Avec un style simple, monochromatique et pure, les parties du corps et les personnages -principalement des femmes-communiquent leurs sentiments personnels.

Comment peut-on connaître un illustrateur émergent?

Selon moi, le Mexique est remplis de talent, je crois que nous sommes en train d’apprendre à grandir et à partager. « Internet », nous donne la possibilité de connaître plus facilement des projets émergents, il y a tant de personnes qui font des choses qui sont remarquées dans une infinité de style.

ZARUHY

Avec des lignes simples, les dessins d’architecture remplissent l’Instagram de cette illustratrice, l’application de lignes dans sa perspective racontent des histoires à travers des paysages, des scènes et des personnages. Certains des travaux les plus représentatifs de Zaruhy sont les illustrations de la Colonie Juárez pour l’exposition @nb-juárez ou l’on peut voir son amour pour la ville de Mexico et son architecture. Elle a également illustrée des tableaux pour les succursales de la Churrería el Moro.

ANDREA BÁRCENAS

Avec sa marque Lemoksha, Andrea développe « la matière illustrée » à partir de l’idée de la connexion entre le mental, le corps et l’âme pour généré une matière tangible… transporter l’imaginaire au physique. Le développement de ses illustrations provient d’un retour à l’enfance. L’écriture est pour elle le commencement de ses personnages, tous proviennent de certains de ses textes.

AZUL DE METILENO

La couleur bleu caractérise le travail de Mon, étudiante en architecture, c’est l’une des illustratrices émergentes qui se distingue le plus par sa technique et son travail lié au corps humain, l’architecture et le paysage, ainsi que des choses sans aucuns sens qui naissent à travers une signification antérieure.

Comment vois-tu le panorama de l’illustration au Mexique?

Le panorama est ample car il est en train de se créer des ponts entre les illustrateurs que ce soit nationaux comme internationaux, aujourd’hui les connexions sont faites pour que tout ce passe au mieux. 

PERAS Y MANZANAS

Il s’agit d’une marque d’illustration créée par Paulina Magos, depuis la ville de Guadalajara cette artiste travaille principalement sur les dessins implantés dans des objets et la mode. Les filles, les femmes, pleines d’expressions sur leurs visages, créent des personnages différents à identifier comme une femme ou leur enfant intérieur. Tout comme d’autres illustratrices que nous avons mentionnés, Paulina aime également écrire.

CARLA ESCAREÑO

Avec un style remplis de détails, elle a crée un échantillon de comment tout naît, subtil mais remplis de vie … introspective. La nature, les fleurs, le corps humain, les yeux. Carla expérimente dans un nouveau format: le corps humain pour refléter ses illustrations. Son travail rompt les limites au moment de transposer ces délicates lignes sur la peau humaine.

Quel est le panorama de l’illustration au Mexique, selon ton point de vue, en tant que femmes?

Les problèmes qui existent sont de plus en plus visibles, mais je ne sais pas si c’est un meilleur panorama, je crois que la société ne réalise toujours pas qu’ils nous séparent en tant que genre et à mon avis c’est seulement pour commencer à traiter tout le monde … quelque chose que ni l’un ni l’autre sexe n’a à faire.

ISABEL DE LARA

L’aquarelle est l’une des principales techniques de cette illustratrice, tout juste sortie de a CEDIM de la ville de Monterrey, Isabel s’intéresse à des thèmes comme la politique et la femme. ans son travail, Isabel complète les identités de la marque avec des photographies intervenant par l’illustration, où la couleur devient le protagoniste principal.

CHOP SUEY

Depuis les diverses partie du pays le talent créatif c’est manifestée Ana Cristina travaille depuis la ville de Guadalajara et centre beaucoup de ses illustrations sur des thèmes en relation avec la femme, le féminisme et tout ce qu’il ce passe au genre au féminin. L’un de ses projets les plus importants est « Ça ne vaut pas la peine d’être une femme ». Ce projet se résume en un petit livre qui illustre les symptômes et la réalité du cycle menstruel féminin.

Quel est le panorama de l’illustration au Mexique?

« Je vois qu’il y a énormément de talent dans notre pays! Je vois qu’il n’est pas seulement concentré dans la ville de Mexico et par les réseaux par la façon dont nous pouvons rencontrer de nouvelles filles qui commencent et qui sont super talentueuses. Je crois sincèrement que les femmes au Mexique sont en plein essor comme jamais auparavant, en tant qu’illustratrices et en tant que communauté créative. »

MELISSA ZERMEÑO

A travers de ses formes géométriques stylisées et féminines, cette illustratrice s’intéresse à donner de la valeur à son travail. L’un de ses travaux les plus représentatifs est sa participation au projet « No estamos todas », qui avait comme objectif de mettre en lumière les féminicides au Mexique par diverses illustratrices nationales.

RACHEL LEVIT RUIZ

Coups minimalistes et propres accompagnés de concepts marqués qui prennent leurs propositions au-delà du décoratif. Cette illustratrice a travaillé sur des projets éditoriaux pour google avec un griffonnage de Sor Juana Inès de la Cruz pour fêter son anniversaire. Comme beaucoup d’illustratrices mentionnés dans cette deuxième partie, ses personnages sont des femmes.

TÁBATA BANDIN

Communiquer à travers un autre langage (le visuel) et l’exploration constante des possibilités dans le dessins caractérisent le travail de Tábata gravitant toujours autour de l’identité et de la recherche. La ligne définit son oeuvre.

LUCI RODARTE

Des tracés basées sur le viscéral, dans les sentiments de base … sont les illustrations que Lucia réalise pour son projet actuel Soda Cerámica, des pièces qui fusionnent le travail de développement de l’objet et enrichissent l’illustration. Luci fait partie du projet collectif “Dolor Local” qui rassemble des créatifs, principalement des illustrateurs, dans les ventes et les expositions de cette branche créative dans différentes parties du pays.

Que manque-t’il au Mexique pour développer les industries créatives, en principalement dans l’illustration?

Il est important que nous croyons en notre travail et que nous faisions valoir l’effort et le travail des autres également. Que ce soit comme illustratrice que le public en général, nous soutenons et collaborons avec d’autre projets qui impliquent d’autres disciplines distinctes desquelles nous sommes habitués à « consommer ».

EMILIA SCHETTINO

La présence du corps féminin est une constance dans le travail d’Emilia, les couleurs pastels, les lignes simples et la nature accompagnent ses personnages.

Quel est le futur de l’illustration au Mexique?

Dans un futur, et proche je l’espère, je vois le Mexique comme le pays qui intègre l’illustration aux moyens de communication de manière naturelle et qui donne les espaces nécessaires et l’appui économique suffisant pour que l’activité créative continue de se développer.

MARÍA CONEJO

L’exploration du corps humain se reflète dans ses illustrations minimalistes, symboliques et féministes au moyen de tracés fins et fluides, María aime parler de sa signification de la femme.

« Utiliser le corps nu est ma réponse à cette culture qui nous a enseigné qu’avoir un corps est quelque chose de mauvais, j’aime montrer que c’est quelque chose de beau et de joyeux. »

Actuellement María travaille sur la partie graphique de Pussypedia, et explore le changement de la taille du format en travaillant les idées pour certaines peintures murales élabore un essai visuel sur le corps en collaboration pour le magazine Tierra Adentro.

Jusqu’ou penses-tu que l’illustration va évoluer dans notre pays?

« Aujourd’hui avec la première Bienal de Illustracion dans le pays, j’espère que le travail de plus d’illustrateurs mexicains se distingueront mondialement, que ce présent plus d’opportunités de travail, je crois également que le nombre de femmes illustratrices est en pleine croissance, et que l’illustration devient un outil très util dans des projets pour des causes sociales et politiques. »

L’illustration est un outil de diffusion et c’est grâce à ce moyen, que les femmes ont trouvées une manière de s’exprimer et diffuser des sujets ayant une pertinence sociale. Ce qui nous ouvre lentement la voie pour valoriser cette branche de la créativité au Mexique.

Il faut que l’illustration soit une activité plus valorisée, il faut aussi apprécier l’outil utile qu’elle est, l’impact qu’elle a avec un public et la perspicacité de communiquer des idées très complexes en images.



  • PHOTOS: Cortesía

  • TRADUCTION: Jennifer Grosvalet

Fecha de Publicación:
03/04 2018